Être capable d’atteindre un état émotionnel-spirituel-corporel sain et complet n’est pas facile.
Peu ont la chance de l’atteindre dès leur plus jeune âge. D’autres ne l’atteindront jamais. Le changement est perpétuel, et le plus important est de pouvoir s’y adapter, de manière positive.
Il y a d’innombrables ruptures sur notre chemin, dont une que j’ai vécue littéralement, d’un pied, après un accident qui m’a laissé au lit pendant plusieurs mois. J’avais prévu des séances de photographie, et j’ai dû les annuler, mais j’ai décidé de capturer ce qui se trouvait dans mon environnement immédiat et plusieurs surprises gratifiantes se sont offertes à mes yeux.
Il y a un monde de possibilités dans notre jardin, sur les murs de notre maison, et dans les poubelles, vous n’allez pas le croire, mais c’est une autre planète !
J’ai commencé mon voyage artistique en m’évadant vers d’autres mondes, en particulier à travers des substances réfléchissantes. Avec de l’eau : avec des gouttes, des reflets sur les surfaces, et dans une autre matière liquide : le verre ; aussi dans les regards humains. Ensuite, j’ai concentré mon intérêt sur les surfaces abîmées, et découvert des paysages qui semblaient être vus d’un hélicoptère ou d’un avion, d’autres planètes et même des galaxies. J’ai exploré le pôle Nord dans mon congélateur et d’autres galaxies dans une tasse de café. Je suis arrivé à la conclusion qu’il n’est pas nécessaire de parcourir des kilomètres pour prendre des photos spectaculaires, le plus important, c’est l’imagination et la créativité !
Je ne pense pas qu’il y ait une seule version du monde, tout change en fonction de la lumière, de la perspective, de l’interprétation, du passé de chaque personne et de bien d’autres facteurs. Je crois fermement que les arts modernes restent un puissant catalyseur de la façon dont on perçoit le monde et offrent également des possibilités de changement et d’ouverture de pensée.
Mes expositions sont basées sur des surfaces naturelles pictorialistes. Je ferme en 2024, la fin de mon premier cycle de 20 ans, après avoir soumis tout mon travail à l’épreuve du feu, j’ai étudié son processus destructeur et le résultat de sa combustion : le charbon, ainsi je commence un nouveau cycle, plus proche de la terre et de la paix intérieure. Maintenant, mon chemin est d’aider d’autres humains et animaux. Je suis reconnaissante du processus de croissance qui m’a été offert et du pays, le Mexique qui a cru en moi, m’a guidé et a complété ma formation.